expose au Palais de Tokio du 02 février au 11 mars 2007
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() * Communiqué de presse
Artiste, performeur, musicien et acteur, Joe Coleman est une personnalité new-yorkaise incontournable. Jouant d’une obsession maladive et d’une fascination pour les tendances psychopathes, ses peintures denses et détaillées plongent le spectateur dans un univers gothique illuminé entre icônes culturelles de la violence, anti-héros et figures historiques. Plus que de simples portraits, ses œuvres racontent la vie et la légende de leurs sujets (serial kilers, détraqués, etc.) en y ajoutant des textes, des récits, et un labyrinthe de petites saynètes, rendant la lecture visuelle et textuelle chaotique malgré une composition très structurée et délicate. Sa peinture se présente à la frontière du malsain comme une autopsie de la condition humaine – privilégiant son versant violent ou dément – qu’il dissèque au scalpel à même le tableau. Influencé autant par la peinture de la Renaissance, les enluminures du moyen-âge que par les «crime comics» des années 50, l’artiste remplace des images de saints par celles de personnages contemporains à la «sainte folie» trash. Son travail se situe dans la tradition de peintres comme Bosch, Bruegel, Grünewald, ou Goya, qui s’inspiraient aussi de la folie, du traumatisme ou de la souffrance. À cette sensibilité pour la perte et la peur humaine, Coleman ajoute une dimension d’humour ainsi qu’une intensité picturale qui tend vers l’hallucination. Indian Larry, Glory of New York, War Triptych, Joe’s Fear of Disease, Big Bang, tels sont les titres des tableaux présentés par Joe Coleman pour sa première exposition au Palais de Tokyo. Un ensemble d’une vingtaine de tableaux très représentatifs de l’œuvre de cet artiste autodidacte offre une introduction à cet univers nourri d’obsessions et d’excentricités. Mélangeant cultures populaires et religions, les images de la fête, de la guerre, du paradis et de l’enfer apparaissent comme les coordonnées extrêmes d’un monde joyeux mais hanté par la perversité. |